Aux origines de l'Intelligence Artificielle - La Minute ARC
L'Intelligence Artificielle fait désormais partie de notre quotidien. Mais savez-vous d'où elle vient ?

La Minute ARC
Un podcast dédié aux thématiques de l'offre ARC by TAKOMA.
A découvrir sur la page Spotify :)
En complément de la version audio, découvrez ci-dessous le script :
Et si je vous disais que l’histoire de l’intelligence artificielle commence bien avant ChatGPT, bien avant les robots des films de science-fiction, bien avant même qu’on ait des ordinateurs ?
Parce que l’IA, avant d’être une technologie, c’est une idée. Une idée qui nous fascine depuis toujours : et si une machine pouvait penser ?
Depuis l’Antiquité, l’être humain rêve de créer des êtres artificiels capables d’agir par eux-mêmes. Dans la Grèce antique, on parle déjà d’automates, des statues de bronze qui s’animent sous l’ordre des dieux. Au Moyen-Âge, des horlogers inventent des mécanismes capables de reproduire le mouvement des êtres vivants.
Mais le vrai tournant, il arrive en 1950. Alan Turing, ce mathématicien britannique visionnaire, pose la question qui changera tout : une machine peut-elle penser ?
Il imagine alors un test – le fameux "Test de Turing" – pour voir si un ordinateur peut imiter un humain dans une conversation. L’ère de l’intelligence artificielle est née… en théorie.
En pratique, les premiers ordinateurs sont encore lents, limités. On rêve d’IA, mais elles ne font pas grand-chose. Enfin, pas encore.
Dans les années 50-60, on programme les premières machines capables de jouer aux échecs, de traduire des textes… mais elles sont très limitées. On pense pourtant qu’en quelques années, elles seront aussi intelligentes que nous. Spoiler : ça ne sera pas aussi simple.
A tel point que dans les années 70-80, l’enthousiasme retombe. On parle même d’"hiver de l’IA" : pas assez de puissance, pas assez de données. Bref, l’IA stagne.
Mais dans l’ombre, les chercheurs continuent. Et dans les années 2000, tout s’accélère.
Pourquoi ?
Parce que les ordinateurs deviennent plus puissants. Parce qu’Internet explose et qu’on commence à avoir des milliards de données à analyser.
Et c’est comme ça que sans s’en rendre compte, l’intelligence artificielle s’est progressivement infiltré un peu partout.
Au milieu des années 2000 : Google nous propose des résultats toujours plus pertinents.
En 2011 : Siri débarque sur nos iPhones, et pour la première fois, on parle à une IA.
Au milieu des années 2010 : Les voitures autonomes commencent à rouler.
Puis les filtres Snapchat transforment nos visages grâce à des algorithmes intelligents.
On ne la voit pas toujours, mais l’IA est là, dans nos recherches Google, dans nos recommandations Netflix, dans nos assistants vocaux, et nos réseaux sociaux.
Et là, c’est le grand saut.
Tout bascule fin 2022 quand des IA comme ChatGPT, Midjourney ou DALL·E commencent à créer du texte, des images, des vidéos de manière instantanée et surtout, de manière crédible.
En 2023, les premiers romans coécrits avec l’IA voient le jour. Des IA s’immiscent dans la productions musicales. Dans les entreprises, l’IA accélère la rédaction de mails, la programmation, la création de visuels, et j’en passe.
L’IA ne se contente plus de répondre : elle génère. On est à un moment charnière. Fascinant et vertigineux.
On peut s’émerveiller… ou s’inquiéter : Va-t-elle remplacer des métiers ? Va-t-elle nous rendre plus créatifs ou plus paresseux ? Peut-on lui faire confiance ?
La seule certitude, c’est qu’on ne peut plus l’ignorer. L’IA n’est plus un gadget. Elle transforme déjà nos vies.
Mais souvenez-vous : une IA ne "pense" pas. Elle analyse, elle apprend, elle optimise… mais c’est toujours nous qui avons la main.
Alors, plutôt que de la craindre, mieux vaut la comprendre. Car, qu’on le veuille ou non, l’histoire de l’intelligence artificielle ne fait que commencer.